Une citation pour les curieux :

« Garnier se demandait si ce n’était pas là le comble de l’arrogance : se comporter comme un saint dans un monde de loups. Parce qu’il se comportait comme un saint, ce con. Sa sainteté était une gifle pour tous les autres. » (Vivonne, La Table Ronde, 2021)

Blackwater 1 : La Crue , de Michael McDowell, chez Monsieur Toussaint Louverture (2022)

 

Paru le 7 avril 2022 chez Monsieur Toussaint Louverture
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Yoko Lacour et Hélène Charrier
8, 40 € -  259 pages
EAN papier : 9782381960456

Quatrième de couverture

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

 Ma chronique 

Dans une ambiance intrigante et morose, l'essentiel du roman va s'intéresser à la façon dont Elinor, cette femme secourue après la crue, va s'approprier une place dans la petite communauté de Perdido. Son personnage est entouré de mystère, il est assez clair qu'elle n'est pas exactement humaine, mais l'auteur centre son intrigue sur la relation tendue (et un rien perverse) qu'elle entretiendra avec sa future belle-mère.

S'il est possible de rester curieux quant à la résolution des enjeux au sujet desquels les deux femmes se livrent une guerre courtoise, l'atmosphère peut s'avérer anxiogène et certains personnages agaçants. La tension progresse à mesure que le récit avance pour atteindre, au terme de ce premier tome, un point culminant aussi absurde qu'insoutenable. Mais elle est tout juste parvenue à soutenir mon intérêt, vacillant entre un ennui irrité d'une part et une vague curiosité d'autre part. 
 
Hors le mystère entourant Elinor, les atermoiements et querelles incessantes de cette famille ont provoqué chez moi une sorte d'angoisse qui ne m'a quittée qu'en refermant le livre. De quoi me demander si le jeu en valait la chandelle, et si je trouverai quelque part le désir de poursuivre ce récit qui s'étale tout de même sur six volumes au total.

Je n'y ai pas retrouvé le côté addictif promis par l'éditeur, et je vous en souhaite une meilleure première expérience que la mienne.

Commentaires

  1. "les atermoiements et querelles incessantes de cette famille ont provoqué chez moi une sorte d'angoisse qui ne m'a quittée qu'en refermant le livre" : il vaut peut-être mieux refermer la série dans son ensemble alors, parce que, au moins pour les deux tomes suivants, ça reste dans cette lignée. 😅

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