« Nous n’avons rien trouvé que vous pourrez vendre.
Nous n’avons rien trouvé d’utile. Nous n’avons trouvé aucune planète
qu’on puisse coloniser facilement ou sans dilemme moral, si c’est un but
important. Nous n’avons rien satisfait que la curiosité, rien gagné que
du savoir. »
Un groupe de quatre astronautes partis explorer des
planètes susceptibles d’abriter la vie : hommes et femmes, trans,
asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la
Terre dans sa complexité.
Le nouveau roman du sommet actuel de la SF positive.
Becky Chambers, après les trois volumes du cycle des « Voyageurs »
(prix Hugo de la meilleure série en 2019), nous livre une méditation
tendre et joyeuse sur l’appel de l’espace, le but ultime de la science
et, au bout du compte, sur l’étincelle de vie qui nous anime tous.
« Écrire de la SF positive, c'est regarder les injustices dans les
yeux et continuer de croire qu'on va les vaincre. » Élisa Thévenet, Le Monde.
Ma chronique 🧡
Pour une première rencontre avec Becky Chambers, la lecture de ce texte court a été pour moi une très belle surprise et un véritable bonheur.
L'autrice livre un récit intelligent, doux, plein de sensibilité et de pertinence sur l'exploration spatiale et son éthique, les avancées technologiques qui rendraient possibles les voyages interstellaires, les buts et le sens de la science, l'humanité. Elle réussit à saisir l'essentiel de chacune des réflexions qu'elle entreprend en 135 pages à peine, au travers des bribes que restitue Ariadne, la narratrice, dans son long message : comment peuvent avoir évolué la psychologie et l'état d'esprit de quatre astronautes envoyés à 14 années-lumière de la terre, qu'est-ce que cette écart peut signifier pour eux, comment vivent-ils les aléas de leur mission et quel sens donner à celle-ci... Autant de questionnements autour desquels Becky Chambers spécule joyeusement.
Je parlais de sensibilité, et c'est pour moi l'atout majeur d'un récit qui en est imprégné d'un bout à l'autre. Loin des scénari catastrophe habituels, l'autrice explore aussi et surtout des joies simples : la découverte, le fait d'accomplir ce pour quoi on a été formé et préparé, d'y éprouver un bonheur enfantin. Une démarche similaire à celle d'Arnault Pontier dans Sur Mars. Dans la façon dont ces quatre astronautes se tiennent, se soutiennent et se retiennent dans leur isolement, leur solitude et cette mission qui les a réunis, Becky Chambers écrit des passages qui tutoient le sublime et offrent une grande partie de sa pertinence au texte.
La fin... J'appréhendais la fin. Comment achever le récit d'une mission qui se déroule à peu près comme prévu ? La fin, j'en ai longuement parlé à mon compagnon, les larmes aux yeux, après avoir achevé ma lecture. La fin, qui expose le dilemme auquel a été confronté l'équipage au terme de sa mission et la décision qui a finalement été prise, est un superbe coup de maître.
Un cours roman mais quel voyage et surtout quelle fin ! Tu vas te laisser tenter par sa trilogie Voyageurs ?
RépondreSupprimerBien sûr ! Comment ne pas, après une telle entrée en matière ? :)
SupprimerJ'ai changé le tag et téléchargé un tableau qui me permet de faire la différence entre les différents formats courts. :p
Décidément ce voyage a le vent en poupe. Il semble presque incontournable.
RépondreSupprimerJe n'ai encore rencontré aucun auteur qui écrit avec une telle sensibilité, à part peut-être Ada Palmer, dans un autre style.
SupprimerC'est mon préféré de l'auteur mais il faut lire tous ses livres, ils sont geniaux !
RépondreSupprimerSa trilogie est dans ma PàL. :p
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