Une citation pour les curieux :

« Garnier se demandait si ce n’était pas là le comble de l’arrogance : se comporter comme un saint dans un monde de loups. Parce qu’il se comportait comme un saint, ce con. Sa sainteté était une gifle pour tous les autres. » (Vivonne, La Table Ronde, 2021)

Le Silmarillion, de J.R.R. Tolkien, chez Pocket (Fr : 1978 ; En : 1973)

 

ISBN poche : 9782266121026
Parution poche : 2001
480 pages

Quatrième de couverture

Les Premiers jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux Arbres de Valinor.

Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer. Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans la forteresse d'Angband.

Les elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore. 

Ma chronique 

Mon tour d'Arda débute en 2021 avec Le Silmarillion, qui s'avère être une excellente entrée en matière dans l'univers étendu de Tolkien, j'entends au-delà des récits du Seigneur des anneaux et du Hobbit. 
 
Peu de choses à dire sur un des trois ouvrages les plus connus de l'auteur, sur celui qu'il passa une soixantaine d'années à travailler sans jamais le terminer. Il serait même né bien avant les deux autres.
 
Le texte est notoirement lourd, touffu, le style redondant et daté. La faute à un texte qui ne fut jamais achevé ou à une traduction réalisée par un traducteur qui affirme avoir détesté Tolkien ? L'ensemble accuse un grand nombre de coquilles et on ne sait trop dire si certains passages souffrent plus du besoin de l'auteur de passer plus vite sur certains évènements ou d'une éventuelle lassitude de Pierre Alien. Il est à peu près impossible de retenir tous les noms (car chaque personnage, chaque lieu, chaque évènement porte plusieurs noms dans les différentes langues parlées dans cet univers...) et de garder en tête les généalogies des elfes ou des numénoréens. Christopher Tolkien, qui l'aura bien compris, a eu la bonté de fournir au lecteur un index sans lequel envisager d'arriver au terme de cette lecture serait totalement décourageant.

Malgré tout, on doit au Silmarillion une cartographie assez complète de l'histoire du monde de l'auteur depuis sa création jusqu'au troisième âge, à la fin duquel se déroulent les évènements du Seigneur des anneaux. Ainsi balayée la chronologie complexe de ce monde, il est plus facile d'aller chercher d'autres récits et de les situer dans la trame générale. On en apprend beaucoup, la plus grande partie des informations concernant le premier âge, sur les rapports inter-espèces, les dissensions, les alliances, la géographie, les unions, les conflits qui ont animé Arda jusqu'aux évènements plus populaires de la guerre de l'anneau. Les Silmarils constituent une sorte de fil rouge auquel se rapportent, directement ou indirectement, les choix cruciaux et la teneur des rapports entre telle et telle espèce, telle et telle maison.
 
Il est inutile de chercher à respecter absolument la chronologie propre des récits en commençant par Le Silmarillion, qui n'est pas conçu comme une porte d'entrée dans cet univers mais bien comme une façon de satisfaire la curiosité de lecteurs qui l'auraient découvert avec Bilbo le Hobbit ou Le Seigneur des anneaux.

Le Silmarillion demeure un indiscutable classique, que j'avais abandonné une première fois et avec lequel je suis ravie de débuter ce tour d'Arda !






Commentaires

  1. J'attends avec hâte la nouvelle traduction, ça ne peut faire que du bien à ce texte (qui est certes un peu dur d'accès mais dont le style particulier s'est perdu en VF)

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