Wass'up ?
Comme un fait exprès, je poste cette chronique le soir (en France) du lancement de la capsule Crew Dragon avec la fusée Falcon 9 de Space X. Il s'agit du premier vol habité partant des États-Unis depuis neuf ans et le premier confié à une société privée. Elon Musk ne cache pas sa volonté de faire avancer le développement technologique dans le domaine de l'aérospatiale pour un jour être capable de poser un vol habité sur Mars... J'imagine sans mal Arnauld Pontier devant le live toujours en cours de la NASA en ce moment même.
La quatrième de couverture
Et soudain, c’est
l’écrasement. Une pression quatre fois supérieure à la gravité
terrestre, qui nous plaque sur la couchette. Je crois mourir. Que mes
yeux sortent de mes orbites. Que mon cœur va exploser dans ma poitrine.
Et puis, au bout de deux minutes trente, un arrêt brutal, à l’inverse,
nous propulse en avant, fait décoller nos épaules, malgré les sangles
qui nous attachent. Avec l’arrachement de la coiffe de protection, la
lumière nous envahit alors dans un bruit sourd : l’éjection de notre
tour de sauvetage.
Tout va bien. Tout se
déroule comme prévu. Nous avons survécu au lancement. Le baril de poudre
sur lequel nous étions assis n’a pas explosé. Il a rempli sa mission :
nous sommes libérés de l’attraction terrestre.
En mars, c’est Arnauld Pontier qui prend
les commandes. Destination la planète rouge avec un carnet de voyage
qui nous arrive du futur, journal de bord de la première mission humaine
à débarquer sur Mars en 2025, avec l’espoir fou d’y découvrir la vie ou
de percer les mystères de cette planète si proche de nous, de notre
imaginaire, et pourtant si lointaine.
Un récit de voyage où l’émotion flirte
avec la contemplation et l’émerveillement, à tel point qu’on en
oublierait presque que ce monde fascinant, hostile et inexploré, sera le
berceau d’un nouveau départ, d’une nouvelle humanité et que cette
rencontre changera à jamais notre vision de l’exploration spatiale.
Ma chronique
Arnauld Pontier offre avec cette novella un récit de voyage sur Mars, aussi bien écrit que documenté. C'est un texte contemplatif, empreint de la nostalgie de son narrateur qui, enfant, rêva autrefois d'être de ceux qui écrivent l'histoire de la conquête spatiale. L'ouvrage ne promet rien d'autre que ce qu'en dit son titre : vous irez sur Mars avec lui, sourirez aux références de son enfance, imaginerez sans mal les panoramas qu'il décrit. Le tout porté par une très belle plume sous le charme de laquelle je suis définitivement tombée.
Le pense-bête du libraire
Genre/Fréquence : novella récit de voyage/anticipation.
Autres titres notables de cet auteur :
- chez 1115 : Dehors, les hommes tombent (novella, 2020);
- chez Rivière Blanche : F.E.L.I.N.E. (trilogie, intégrale parue en 2020).
L'auteur a également publié en poésie et en jeunesse.
Le pitch en une phrase : Un spécialiste en physico-chimie organique spatiale fait partie du premier vol habité sur Mars et livre, au travers de ses souvenirs et de son journal de bord, la façon dont il a vécu cette expérience.
Ce qui peut piquer la curiosité du client : Le récit, très bien documenté, offre une hypothèse réaliste — au moins pour le lecteur profane — d'un premier atterrissage de vol habité sur Mars.
Les atouts à mettre en avant : Très bien écrit et documenté, jonché de références de science-fiction ; l'auteur offre un beau voyage sur Mars, presque poétique.
Les éventuels freins à l'intérêt du client : il n'y a ni action, ni climax, ni chute fracassante ; l'auteur ne s'est pas servi du genre comme tremplin critique à ce qu'implique, par exemple, la conquête spatiale. Il ne s'agit véritablement de rien d'autre qu'un récit de voyage.
À qui je conseillerais : à tout amateur de science-fiction contemplative et, bien sûr, d'astrophysique et d'aérospatiale.
Peut être rapproché de : Retour sur Titan, de Stephen Baxter, ou Le Sultan des nuages, de Geoffrey A. Landis (tous deux chez Le Bélial). Plus romancées, ces deux nouvelles ont toutefois en commun avec Sur Mars des éléments d'astrophysique sur les astres explorés, avec une part de spéculation plus ou moins marquée.
Un joli morceau de science-fiction mélancolique.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il y a un soupçon de mélancolie, dans ce texte court. ^^
SupprimerDeux titres chez 1115, deux avis partagés : vous me gâtez ! Merci encore. C'est de la vitamine pure, alors que je boucle mon prochain roman (un "gros" planet-opera)… :)
RépondreSupprimerEt vous m'honorez par votre commentaire. J'aime vous lire et je compte bien vous suivre. Merci pour ce retour. :)
SupprimerJ'avais adoré cette novella !
RépondreSupprimerCurieux de voir l'auteur dans un format plus long...
J'ai aussi beaucoup aimé Dehors, les hommes tombent. :)
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